mardi 5 avril 2016

Le python royal en voie d'extinction au Bénin


NDT : il s'agit de la traduction d'un document officiel de la CITES présenté lors de la dernière convention en septembre 2015. Il décrit une situation peu réjouissante. Si rien n'est fait, le python royal va disparaitre du Bénin et du Togo dans quelques années. Et la terrariophilie en est responsable. 

Document original :
https://www.cites.org/sites/default/files/eng/com/ac/28/Inf/E-AC28-Inf-04.pdf


CONVENTION SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL D'ESPECES EN DANGER DE LA FAUNE ET DE LA FLORE SAUVAGE (CITES)

___________________



28ème réunion du Comité Animaux

Tel Aviv (Israel), 30 août – 3 septembre 2015



Commerce des serpents et préservation

Une déclaration sur l'impact du commerce des animaux de compagnie sur cinq cas d'études CITES-APPENDIX II

Le présent document a été soumis au Secrétariat à la demande de l'Union Internationale pour la Préservation de la Nature (IUCN) en relation avec le point 14.1 de l'agenda, Python Royal – Python Regius



Christian A. S. Toudonou

Laboratoire d'écologie appliquée, Université d'Abomey-Calavi, 01 Po Box 1812, Cotonou,




Contexte et résumé

Le python royal (python regius) fait partie des reptiles les plus populaires au monde. Le Bénin, le Ghana et le Togo fournissent 100 % des spécimens exportés principalement aux Etats-Unis et en Europe depuis 1976. De ce fait, le python royal est l'espèce inscrite à la CITES la plus exportée d'Afrique, avec des centaines de milliers de spécimens concernés par le commerce international chaque année.

Les specimens sont exportés sous le contrôle de la CITES avec les codes sources « C », « R » et « W » pour respectivement 0,5 %, 93,5 % et 6 %.

Note du Traducteur (NDT) :

- le Code C pour Captive correspond à de l'élevage,

- R pour Ranching, c'est à dire le prélèvement d'oeufs ou de juvéniles selon la CITES. Pour le python royal, il s'agit de femelles gravides qui sont prélevées dans la nature, conservées captives jusqu'à la ponte ; les œufs sont ensuite incubés et les juvéniles sont alors exportés.

- W pour Wild, correspond à des animaux prélevés dans la nature.




L'espèce a une large distribution géographique, un taux de reproduction élevé, et se rencontre dans une grande variété d'habitats. Cependant, la malgré la possibilité d'un programme de ranching durable, le commerce illégal semble toujours exister et même augmenter. Par exemple, au Bénin, des cas illégaux de liens avec le commerce de la viande de brousse ont été découverts, conduisant à l'interdiction des programmes de ranching concernés.

Le commerce concerne les animaux les plus vulnérables, c'est à dire les nouveaux nés et les femelles gravides, et les méthodes de prélèvement peuvent endommager les nids.


La mécanisation de l'agriculture, les pesticides et le réchauffement climatique, associés avec des innondations fréquentes des habitats préférés de l'espèce (dus au réchauffement climatique) sont susceptibles d'aggraver la situation.

Dans certaines régions comme le Bénin, le prélèvement est devenu une sérieuse menace pour la survie de l'espèce. Dans certaines partie du pays, les traditions locales et les tabous empêchent un prélèvement trop important.

Compte-tenu des éléments ci-dessus, nous faisons des recommandations pour la préservation de l'espèce à l'avenir.





Description de l'espèce



Répartition géographique



Le python royal se rencontre en afrique occidentale et centrale, en dessous du Sahara (voir le schéma ci-dessous), depuis le Sénégal et la Sierra-Leone jusqu'au sud-est du Soudan et le nord-ouest de l'Ouganda(De Vosjoli et al. 1995; Sillman et al. 1999; Chippaux 1999; 2001 & 2006). On les rencontre au Bénin, au Cameroun, en République Centre Africaine, au Congo, dans la République Démocratique du Congo, en Côte d'Ivoire, en Gambie, au Ghana, en Guinée, en Guinée Bissau, au Libéria, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Sierra-leone, au Sud Soudan, au Togo et en Ouganda.

A l'intérieur de cette région, leur distribution géographique est très discontinue, et les populations sont fragmentées. Par exemple, au Bénin, l'espèce ne se rencontre maintenant plus que dans les aires où les croyances traditionnelles et religieuses les protègent (Gorzula et al. 1997; Eniang et al. 2006; Toudonou 2007). 
NDT : l'IUCN décrit une distribution géographique plus petite. J'ai donc ajouté la carte ci-dessous, qui ne fait pas partie du document original.






Biologie



Le python royal se rencontre dans une grande variété d'habitats, allant de végétation dense comme :

- les forêts,

- les zones broussailleuses,

- les ilots de forêts tropicales que l'on trouve dans des zones arides,

- ainsi qu'occasionnellement dans les zones régulièrement inondées, (Luiselli & Angelici 1998; Akanni et al. 2002)

des espaces ouverts comme :

- les savannes en Guinée,

- les prairies,

- les régions boisées,

ainsi que dans les zones habitées. 


Les pythons royaux s'adaptent de plus en plus aux habitats humains comme les terres agricoles, et les vergers. (Gorzula et al. 1997; Luiselli & Angelici 1998; Akanni et al. 2002; Aubret et al. 2005, Broghammer 2004; Toudonou 2007)

Ils sont nocturnes, et ce sont des animaux à la fois terrestres et arboricoles. En fait, ils se cachent dans des terriers pendant la journée et utilisent les arbres la nuit, surtout les mâles (Luiselli & Angelici 1998). 


Les pythons royaux atteignent la maturité sexuelle entre 27 et 31 mois pour les femelles, et 16 à 18 mois pour les mâles. Les couvées au Ghana vont de 6 à 15 œufs, alors que celles du Bénin et du Togo ne font que de 4 à 8 œufs.

Cycles de reproduction, voir le tableau ci-dessous.



Similairement à d'autres serpents corpulents, les pythons royaux sont des prédateurs opportunistes chassant à l'affût. Ils se nourrissent d'oiseaux et de rongeurs (Luiselli & Angelici 1998). En moyenne, les pythons royaux vivent jusqu'à 10 ans dans la nature (Bartlett & Bartlett 1997; Gorzula et al. 1997; Bartlett et al. 2001)



Statut et menaces



Statut



Le python regius est listé en annexe II de la CITES et classé « moindre menace » sur la liste rouge des espèces menacées par l'IUCN (Auliya & Schmitz 2010). Cependant, le statut de l'espèce différent selon les pays, et semble en déclin au Bénin.


Les fermiers et les trappeurs reportent tous que l'espèce est fortement menacée au Bénin et l'explique de façon différente. Pour les fermiers, l'augmentation d'espèces nuisibles aux récoltes (oiseaux, rongeurs) et ses corollaires sont associés à une réduction du nombre de pythons (Meirte 1999; Sinsin et al. 1999; Vodounnon 1999). 

Pour les trappeurs, la baisse du taux de prélèvements (c'est à dire du nombre de serpents collectés chaque jour) et la nécessité de trouver de nouveaux lieux à prospecter sont symptomatiques de la raréfaction de l'espèce (Toudonou 2007).

Par exemple, les trappeurs déclarent que les taux de prélèvement ont chuté de 5-10 serpents par jour il y a 10 ans à moins d'un par jour aujourd'hui (Toudonou 2014 non publié). Selon les acteurs interrogés, dans le passé, les pythons étaient trouvés dans un périmètre d'un kilomètre autour des villages. Aujourd'hui, ils parcourent en moyenne 40 km (76 % des personnes interrogées) pour avoir des chances d'en trouver. En plus, à cause de la raréfaction de l'espèce, tous les collecteurs ont abandonné les endroits où ils prélevaient autrefois des serpents.(Toudonou 2007; Toudonou 2014 non publié). 

Il semble que l'espèce ait disparu de certaines régions où on ne trouve plus aucun individu. Au Bénin, le territoire du python royal a diminué de 20 % et le taux d'occurence de 60 % (Toudonou 2014 non publié). Selon cette information, l'espèce doit être considérée comme en danger au Bénin et rétablie sur l'ensemble de son territoire. Aucun des pays exportateurs n'a de réglementation concernant cette espèce, seules des traditions et croyances locales protège l'espèce dans certaines localités (Gorzula et al. 1997; Eniang et al. 2006; Toudonou 2007).



Menaces



L'expansion de l'agriculture mécanisée, et utilisation de produits chimiques pour contrôler les nuisibles sont des menances potentielles pour le python royal. Cependant, la menace la plus importante au Bénin, est la pression exercée par les trappeurs. La collecte intervient aux périodes où les serpents sont les plus vulnérables (œufs, nouveaux-nés et femelles gravides), et les femelles gravides ne sont pas toujours retournées à la vie sauvage comme le prévoit les programmes de ranching mais sont consommés comme de la viande de brousse. 

La situation est très différente de ce que disent les rapports officiels, car en réalité, de nombreux spécimens sont prélevés dans la nature et revendus comme provenant de programmes de ranching.

Des investigations préliminaires effectuées dans le sud du Bénin ont mis en évidence ces pratiques (Toudonou et al. 2014b in prep.). Lors de ces investigations, les collecteurs ont déclarés que 90 % de leurs revenus annuels proviennent d'intermédiaires en contact avec les exportateurs.


Et il est montré que le nombre de carcasses de pythons royaux augmentent fortement lors des périodes de reproduction dans la nature ainsi qu'avec l'activité saisonnière d'exportation sur les marchés proches des exportateurs (i.e. Badagry (Nigeria) et Ifangni (Benin) – deux localités frontalières).


Et pour terminer, les techniques de capture des pythons détruisent ou endommagent les sites d'oviposition des femelles (Goode et al. 2005; Toudonou 2007; Toudonou 2012).





Caractéristiques du commerce



Source du marché des animaux de compagnie


Selon les données concernant l'exportation (2000-2013; CITES Trade Database) les principaux pays exportateurs sont le Bénin (39.1%), le Togo (34.6%) et le Ghana (26.7%). 


Ces mêmes données montrent que seuls 0,5 % de ces animaux proviennent d'élevage et que 93,5 % proviennent des programmes de ranching et 6 % d'animaux prélevés dans la nature.

Cependant, ces chiffres officiels ne représent pas la situation réelle. Par exemple le Ghana a fait de réels progrès concernant les programmes de ranching et il y a peu de doutes sur leur capacité à exporter (Gorzula et al. 1997).


La situtation n'est pas comparable au Bénin (Toudonou 2003; Toudonou et al.

2004b; Toudonou 2007) ou au Togo où les programmes de ranching sont plus douteux (Ineich 2004, 2006; Toudonou observations personnelles).

De plus, les exportations depuis le Bénin et le Togo peuvent être composées exclusivement d'animaux prélevés dans la nature et d'animaux issus de ranching. Il y a des écarts importants entre les chiffres fournis par les importateurs et ceux des exportateurs, dus à des fraudes et à des déclarations inexactes. Et ces écarts concernent à la fois le nombre d'animaux exportés et leur classification. La source (élevage, ranching ou prélèvements dans la nature) est manipulée par les exportateurs pour correspondre aux permis CITES.



Commerce et prix du marché


La valeur des pythons a constamment baissé ces dernières années. De nos jours, les prix sont divisés par 7 par rapport à 1975 (3 dollars US en 2013). Il est important de souligner que les prix ont chuté beaucoup plus vite que le nombre de serpents exportés. Cela indique une saturation du marché et un développement de l'élevage dans les pays importateurs. 

Cependant la découverte récente de nouvelles variétés, spécimens albinos ou autres mutations génétiques, ont renouvelé l'intérêt dans l'importation de pythons royaux provenant d'Afrique. Les prix pour certains spécimens rares peuvent aller jusqu'à 13.000 dollars US (Auliya & Schmitz 2010).



Conclusions


Le python royal est un serpent capable de s'adapter à des habitats différents. On le trouve encore dans son habitat d'origine mais son statut de conservation varie selon les pays, le Bénin connaissant un déclin des populations dû à un intense prélèvement pour le marché des animaux de compagnie et à la demande de viande de brousse.


En fait, la zone de répartition et la densité de la population ont baissé au Bénin.

Les périodes de prélèvement ciblent les serpents aux moments où ils sont le plus vulnérables (femelles gravides et nouveaux-nés) et les techniques de chasse affectent les habitats de nidification. 

En plus, la mécanisation de l'agriculture et l'utilisation de produits chimiques ainsi que le changement climatique (réchauffement, innondations) pourraient aggraver la situation dans le futur. Au Bénin, où les préoccupations sont les plus importantes, l'espèce doit être considérée comme en danger, et de nouvelles données concernant les populations sont nécessaires. Heureusement, les traditions locales et les tabous liés au culte du python royal sont très efficaces pour contrôler les prélèvements et réduire pratiquement à zéro la chasse dans les zones sacrées.



Recommandations


Les actions suivantes peuvent être menées au Bénin pour renverser la tendance et améliorer le statut de conservation de l'espèce :

- développer des programmes d'élevage en particulier au Bénin et au Togo pour réduire la pression sur les populations sauvages. A cet effet, les intervenants de ce commerce (exportateurs, collecteurs, intermédiaires et vendeurs de viande de serpents) devraient être formés aux techniques d'élevage.

- promouvoir l'éco-tourisme avec l'assistance des trappeurs et autres éleveurs, et des communautés religieuses (comme le “Temple de python” à Ouidah – Benin). En plus, les traditions et tabous en faveur de la conservation de l'espèce doivent être encouragés en les aidant à améliorer la gestion de leurs forêts sacrées et en organisant des campagnes de sensibilisation.

-renforcer les services de contrôles et de régulation du commerce et contrôler strictement les programmes de ranching.

- concevoir et développer des programmes de conservation du python royal dans les régions concernées, principalement dans les régions où le déclin est important.

- des études annuelles non invasives devraient être menées sur les sites de collecte. Le contrôle du nombre de femelles gravides doit aussi être amélioré pour mieux mesurer l'impact des collectes.



Remerciements : L. Luiselli, F. Aubret, S. Gorzula, J. A. Rivas, L. Chirio, W. O. Nsiah, W.Oduro, H. Avohou, D. Natusch and T. Waller pour de nombreux échanges d'information et leur collaboration pour l'étude de l'espèce. Ma gratitude va aussi au BPSG qui m'a donné cette opportunité.


lundi 4 avril 2016

Etude sur le python royal au Ghana


Etude sur le statut et la gestion du python royal au Ghana

(toutes les photos ont été rajoutées par le traducteur. Les serpents font partie de sa collection. S'il s'agit de pythons royaux, ce sont des formes que l'on trouve que  rarement dans la nature.)



Document original (en anglais) :




Auteurs :

  • Dr Stefan GORZULA

Consultant, CITES Secretariat

  • Mr William Owusu NSIAH

Wildlife Department , Accra - Ghana

  • Dr William ODURO

Institute of Renewable Natural Resources , University of Science and Technology , Kumasi – Ghana



Note du traducteur(NDT) : le document n'est pas traduit dans sa totalité. Le document original comporte 55 pages. Les passages non traduits sont signalés par des points de suspension (…) Les graphiques n'étant pas inclus dans le document original, ils ont recréés à partir des données. D'autres graphiques ont été rajoutés.



Résumé :

Entre 1991 et 1997, le Ghana a développé un modeste programme de ranching comprenant la capture annuelle de 3500 femelles python royal (python regius).

Les objectifs de cette étude sont de déterminer :

- le statut actuel et la distribution géographique du python royal au Ghana,

- les caractéristiques de la population de pythons royaux,

- la valeur économique et l'importance de ce commerce,

- les impacts des traditions et tabous sur le statut et la conservation de cette espèce.

Cette étude vise aussi à développer une stratégie de gestion de l'espèce, et un programme de conservation pour les pythons au Ghana, incluant des recommandations pour un commerce durable.




Le python royal est une espèce invasive qui s'est adaptée aux terres cultivées par l'homme. Durant cette étude, 202 pythons royaux ont été capturés, sur des parcelles de 3 m de large, totalisant 288 kms dans 4 régions du sud du Ghana (Eastern, Central, Volta, and Greater Accra) ce qui donne une densité de 2,34 pythons par hectare. A première vue, on peut estimer la population globale à plusieurs millions.

(NDT : l'extrapolation me semble hasardeuse. Les trappeurs sélectionnent les sites où ils ont le plus de chances de trouver des pythons royaux.)


L'analyse de la distribution suggère une population stable constituée principalement d'adultes parmi lesquels le taux de prélèvement pour l'exportation reste faible.

Il y a deux fois plus de mâles que de femelles.

Les femelles ont entre 4 et 15 œufs (moyenne=8,1).

Les nouveaux nés mesurent de 28 à 49 cm pour un poids entre 25 et 90 grammes.


Il y a deux principales régions où le python royal est sacré pour les habitants, autour d'Afife (dans la Volta) et de Somanya (région est).


L'importance économique des pythons royaux pour les populations rurales se limite à leur rôle dans le contrôle des rongeurs nuisibles. Ces communautés rurales ne bénéficient que très peu de l'exportation des pythons royaux, si ce n'est le gain dérivé provenant de la fourniture de repas et de logements aux trappeurs. Les trappeurs constituent le groupe social le plus vulnérable de l'industrie d'exportation d'animaux sauvages. La capture annuelle de 7000 adultes et 3500 femelles gravides constitue un revenu annuel de 925 dollars US. Les prix à l'export des pythons royaux vont de 4 à 10 dollars US selon la saison. La marge bénéficiaire des exportateurs est d'environ 25 %. Le prix de détail aux états-unis de nouveaux nés va de 25 à 50 dollars US. Cependant un nouveau né albinos peut se vendre jusqu'à 7500 dollars US aux Etats Unis.


Il y a 14 zones protégées au Ghana, couvrant 1 297 900 hectares. Toutes ces zones sont susceptibles d'abriter des populations de python royal (Python Regius) et de python de Sebah (Python Sebae). Seules 4 zones doivent abriter des pythons de Calabar (Calabaria Reinhardtii). NDT : les pythons de Calabar sont des serpents fouisseurs vivant dans le sous-sol de zones boisées.


Nous recommandons aux autorités ghanéennes de cesser la réintroduction de 10 % des nouveaux nés dans les fermes de ranching. L'export de ces nouveaux nés permettrait de financer de nouvelles études.

La demande du marché limitera probablement les quantités exportées.

Les exportateurs doivent améliorer la qualité de leurs produits en nourrissant les nouveaux nés et en retirant les ectoparasites avant de les exporter. La collecte de données auprès des exportateurs sur les lieux de quarantaine peuvent être utilisées pour estimer le niveau des populations sauvages.



Méthodologie
 

Nous décrivons ici les méthodes utilisées par les 4 trappeurs professionnels (Aleidu Adamo, Saydu Baturi, Wahab Belu and Fuseini Isaka), avec les contraintes et les modifications imposées par les objectifs de l'étude.



a) A l'exception des sites 29 à 31, tous les prélèvements ont eu lieu sur des terres cultivées (NDT : en annexe du document original, on trouve la description de tous les sites de prélèvement . Les sites 29 à 31 concernent une zone expérimentale cultivée de l'université de science et de technologie de Kumasi, et deux sites à proximité de barrages hydrologiques). 

Les terres agricoles ghanéennes sont constituées de parcelles irrégulières de moins de 0,25 ha. Le manioc est la plante la plus cultivée. Il y a de nombreuses autres plantes cultivées : le maïs, le poivre, la tomate, le tabac, le sucre de cane, les pommes de terre, le riz, des haricots, des cacahouètes, du café,... (NDT : voir le document original pour la liste complète). Ces parcelles regroupent souvent des plantes récoltées chaque année et des plantes persistentes. Les parcelles abandonnées servent de pâtures ou sont couvertes de buissons. Dans de nombreux endroits, des grands arbres sont présents, vestiges de la forêt qui existait auparavant et sont parsemés dans le paysage. L'étude a été conduite au milieu de la saison sèche et la plupart des terres sont arides.



b) Les trappeurs professionnels travaillent d'habitude plusieurs jours d'affilée dans un village. Ils commencent à travailler tôt le matin à l'aube, font une pause pendant les heures les plus chaudes de la journée et reprennent à la fin de l'après-midi. Durant cette étude, une nouvelle localité était visitée chaque jour. La localité pouvait être éloignée de 2 heures du camp de base. A chaque endroit, il était nécessaire de rencontrer les chefs et les anciens.



c) Les pythons royaux sont principalement nocturnes et sont relativement inactifs durant la saison sèche. Les trappeurs recherchent les pythons dans les terriers situés dans les champs de manioc, dans les pâtures et les jachères. Les recherches commencent à la limite des village et les pythons sont souvent trouvés à moins de 50 m des maisons. Les trappeurs ne semblent pas sélectionner de zones particulières. Les seules zones évitées sont les buissons épineux (où il y a probablement des terriers de pythons) et les zones innondables (où il n'y en a probablement pas).




d) Des tests d'excavation ont permis de vérifier que les trappeurs savent différentier les terriers de rats, d'écureuils terrestres, de souris, de varans (varanus exanthematicus), de scorpions (Pandinus spp.), de porc épics (Atelerix sp. Et Erinaceux sp.), « grenouilles », escargots géants, et crabes terrestres. Les termitières, occuppées ou non, sont aussi examinées systématiquement. Les pythons sont trouvés dans les terriers de rats et dans les termitières. Parfois des excréments desséchés ou des mues à l'entrée du terrier indiquent la présence d'un python. Quelques fois une trace sur le sol permet de pister un python jusqu'à l'entrée du terrier. Dans la plupart des cas, l'entrée du terrier est examinée pour déterminer si un python est présent. L'odeur est aussi prise en compte. S'il pense que le terrier est occupé par un python, le trappeur commence à creuser. Leur taux de succès dépasse les 90 %. L'excavation peut prendre quelques minutes (pour une termitière) jusqu'à une heure entière.



e) Sur une carte au 1/50.000ème, il est estimé que la distance parcourue ne dépasse pas 3 kms.

De la même manière, il a été observé que les trappeurs se contentent de chercher sur une bande de 2 à 3 m de large. Ce qui permet d'estimer la zone recherchée à un maximum de 3,6 ha.



f) Une des critiques majeur pourrait être que la zone de recherche n'est pas représentative de la totalité du territoire. Ce type de recherche, qui est celle utilisée par les trapppeurs professisonnels, est un travail intensif, physiquement éprouvant, ennuyeux et long. … Une recherche extensive sur 10 % des terres cultivées aurait duré 51 ans et coûté plus de 8 millions de dollars....



Résultats



Mesures

(NDT : le document orginal comporte aussi un compte des écailles qui n'est pas été traduit)



206 specimens ont été capturés pendant l'étude. 3 portées inattendues ont été enregistrées comme des femelles de taille inconnue.

142 serpents étaient des mâles(68,9%) et 64 des femelles (31,1 %).

45 femelles (soit 71 % des femelles) étaient soit gravides, soit couvant des œufs.

La taille des mâles varie de 99,9 cm jusqu'à 170,4 cm (moyenne 125,2 cm).

La taille des femelles varie de 83,9 cm jusqu'à 185,9 cm (moyenne 123,2 cm).

98 serpents (soit 48,3%) dépassent la taille maximale de 125 cm décrite dans le manuel d'identification de la CITES (Honegger 1991). Une femelle de 199 cm a même été mesurée dans les locaux de quarantaine des entreprises Basil Aryeetey.



(...)

Le poids des serpents varie de 0,60 à 3,6 Kg (moyenne 1,54 Kg).



Distribution et habitat



Le python royal est une espèce invasive qui, se nourrissant de rongeurs nuisibles, s'est adaptée aux terres cultivées de l'afrique de l'Ouest.

Des informations non publiées de l'Université de Kumasi liste les rongeurs nuisibles que l'on rencontre sur les terres ghanéennes :

- le rat africain géant (Cricetomys gambianus), NDT : pèse de 1 à 1,4 Kg

- le rat noir (Rattus rattus and R. r. alexandrinus) NDT : pèse de 100 à 340 g

- le rat africain des herbes (Arvicanthis niloticus) NDT : pèse jusqu'à 200g

- le rat à ceinture rouge et à fourrure dense (Lophuromys sikapusi), NDT : pèse de 45 à 90 grammes

- le rat hirsute (Dasymys incomtus); NDT : pèse jusqu'à 150 grammes

- la souris tachetée des herbes (Lemniscomys striatus), NDT : pèse jusqu'à 68 grammes

- le rat luisant des fourrés (Thamnomys rutilans),

- le rat à fourure de renard (Uranomys foxi),

- le rat de Tullberg (Praomys tullbergi),

- le rat multimammate (Mastomys natalensis),

- le rat à longue queue (Stochomys longicaudatus),

- la souris pygmée (Mus musculoides).



Dans le même biotope, on rencontre des escargots terrestres géants, des crapauds (Bufo sp.),

des grenouilles, des geckos (Hemidactylus sp.), des skinks à queue rouge, des scorpions (Pandinus sp.), des scolopendres , et des mille-pattes.

En plus des 202 pythons royaux capturés, l'équipe a aussi capturé 3 cobras noirs, une vipère (Bitis arietans) et un colubridé non identifié.


Il n'y a pas de signes de la présence de prédateurs des pythons royaux sur les terres agricoles. On trouve des mangoustes au Ghana mais d'après les trappeurs et les locaux, elles sont absentes des régions étudiées.

Les oiseaux de proies ont rarement été observés, mais cela peut être dû à la saison sèche. Les trappeurs pensent que les cobras noirs se nourrissent de pythons de petite et moyenne taille, et que cela explique pourquoi les pythons royaux se mettent en boule face au danger. Cela empêcherait les prédateurs de les avaler.

NDT : l'étude omet les chiens domestiques. Dans une autre étude, concernant le python tapis en Australie dans les zones sub-urbaines, R. Shine a noté la mort de 10 pythons sur les 19 de l'étude sur une durée de plus d'un an, dont 7 par des canidés. On peut supposer que les fermiers ghanéens ont aussi des chiens, même si l'étude n'en parle pas. Les pythons royaux étant terricoles, ils doivent être moins victimes des canidés.


Les feux de savane peuvent certainement affecter les pythons royaux, comme à l'évidence sur deux spécimens dont le dos comportaient des cicatrices typiques de brulûre. Mais, même si c'est le cas, sur le site de Worawora Sud, 10 pythons ont été capturés en 2 h 8 minutes, alors que les arbres fumaient encore suite à un incendie.



Mme Jane Storder (Stordco Enterprises) a courtoisement interviewé deux trappeurs (qui ne faisaient pas partie de l'équipe de l'étude) et marqué sur des cartes les sites sur lesquels les trapppeurs connaissaient la présence de pythons royaux. Les espaces laissés blancs correspondent aux sites sur lesquels les trappeurs ne sont jamais allés.

Quand on a demandé aux trappeurs s'ils connaissaient des zones significatives dans lesquelles le python royal est absent, ils ont répondu que l'on en trouvait même dans la forêt tropicale au sud-ouest du Ghana, dans les zones ouvertes et sèches.

La conversion de forêts en zones cultivées est indubitablement un facteur de croissance de la population du python royal. Dans les zones naturelles protégées, on trouve vraisemblablement moins de pythons. C'est ce qu'indique le Dr John Campbell, de l'université du Texas à Arlington, qui a travaillé dans ces zones protégées (communication personnelle du 15 avril 1997).

La seule menance sérieuse dans le future concerne l'industrialisation de l'agriculture et l'usage important de produits chimiques. Mais cela semble peu probable dans un futur immédiat.



Proportion mâles/femelles



La proportion de mâles est statistiquement significative à plus de 99 %. Six hypothèses peuvent expliquer ce ratio de 2 mâles pour une femelle.

1/ Le ratio est exact et dû à des facteurs environementaux qui ont favorisés le développement de mâles pendant l'incubation durant ces 10 dernières années.

2/ Le ratio est exact et s'explique par un prélèvement trop important de femelles par le programme de ranching.

3/ Le ratio est dû au fait que les femelles sont plus vulnérables à la prédation lorsqu'elles couvent leurs œufs.

4/ Le ratio est faux et s'explique par la migration des femelles vers d'autres régions pendant la saison sèche.

5/ Le ratio est faux et s'explique par le fait que les mâles sont plus actifs pendant la saison sèche et donc plus facilement capturés.

6/ Le ratio est faux et s'explique par une mauvaise identification des sexes.



Théoriquement, la première hypothèse est plausible. Les reptiles n'ont pas de chromosomes X et Y. Dans toutes espèces étudiées à ce jour, le sexe de l'embryon est déterminé par la température d'incubation durant le premier mois. (NDT : ce n'est pas le cas du python royal) Le python royal est une espèce invasive sur les terres agricoles ghanéennes.. Certains facteurs environementaux sont probablement différents de ceux de leur habitat d'origine. Cela peut être le cas des températures. Cependant, il sera très difficile d'investiguer ce point. Les données obtenues lors des incubations articielles dans les zones de quarantaine ne sont probablement pas applicables.



La seconde et la troisième hypothèse semblent peu probables. Si la capture et la sélection naturelle éliminait les femelles de la population, on aurait des femelles beaucoup plus petites que les mâles. 


La quatrième hypothèse est aussi peu probable, car où iraient les femelles ?


La cinquième hypothèse a probablement joué un rôle dans le nombre de mâles capturés. Les terriers n'étaient creusés que s'il y avait des traces d'utilisation de ce terrier par un serpent. Durant la saison sèche, les femelles sont certainement moins actives que les mâles, car elles se consacrent à la reproduction et couvent leurs œufs. Trois pythons royaux ont été trouvés en dehors de leur terrier et il s'agissait de mâles (ils ont été capturés respectivement dans un manguier, dans un pré et dans un fossé). Deux autres mâles ont régurgités leur repas (des rongeurs) lors de leur capture. Cela indique qu'au moins certains mâles sont actifs et se nourrissent pendant la saison sèche.





Structure de la population et taux de croissance



Le graphique ci-dessous montre la répartition de la population des pythons royaux en fonction de leur poids et de leur longueur. Cela suggère une population stable constituée principalement d'adultes. 

NDT : le graphique n'est pas présent dans le document original. Les données étant en annexe du document original, les graphiques ont été reconstitués



Le poids moyen est de 1,5 Kg pour une longueur de 125 cm

NDT : c'est largement inférieur à ce que l'on rencontre en captivité. Cela montre une tendance à l'obésité du python royal en captivité.
(…)


Comme les femelles consacrent plus d'énergie à la production d'oeufs, il serait normal qu'elles connaissent un taux de croissance plus faible que celui des mâles.

Les graphiques ci-dessous montre la distribution de la population de mâles et de femelles.


 Le poids moyen des mâles est de 1,5 Kg pour une longueur de 125 cm.

Le poids moyen des femelles est 1,7 Kg pour 123 cm.
NDT : ce graphique montre que dans la nature les femelles pythons royal ne dépassent que rarement 2,5 Kg. Et il s'agit ici de femelles pour la plupart gravides, proches de la ponte.
(…)

Les données concernant les taux de croissance des pythons royaux en captivité sont contradictoires. Le zoo d'Oakland a noté une croissance de 91 cm en 3 ans dans des conditions optimales (1996). Il a observé également une longévité maximale de 28 ans en captivité. Cependant, Kaplan and Wohlmot (1996) donne une croissance de 125 cm durant les 3 premières années.

A ce stade, il est difficile de savoir quel modèle de croissance est exact. Si on en croit les trappeurs, c'est le modèle le plus rapide qui est exact. Pour eux, les serpents de moins de 110 cm sont des serpents de moins d'un an.

Les deux modèles suggérent un renouvellement de la population inférieur à 10 %.

(…)

NDT : ces données datent un peu. Avec le développement du marché du python royal aux états-unis, on sait désormais que les pythons peuvent atteindre leur taille adulte en un an, et se reproduire au bout d'un an et demi pour les femelles, en utilisant une méthode de gavage (force feeding en anglais). Mais c'est au détriment de la santé et de l'espérance de vie du serpent. Les Barker, biologistes ayant élevé plus de 100.000 pythons, conseillent dans leur livre Serpents of the World, volume II, the Ball Python, d'attendre au minimum deux ans et demi et recomandent même d'attendre un an de plus. On peut donc penser que les trappeurs ont raison quand ils estiment qu'un python de moins de 110 cm est un jeune de l'année. S'ils sont suffisament à manger, la croissance des pythons est très rapide. Les jeunes connaissant de nombreux prédateurs, une croissance rapide est gage de survie. Au cours de cette étude, seuls 5 pythons de moins d'un mètre ont été capturés. 21 serpents de moins de 110 cm ont été capturés (10,2% du total des serpents capturés). Cela impliquerait un renouvellement de la population de 10 % par an et une durée de vie moyenne d'environ 10 ans pour le python royal dans la nature. Seule une étude avec implantation d'émetteurs radio-télémètrés sur une durée de plusieurs années permettrait de déterminer avec précision le taux de croissance des pythons royaux dans la nature.



Reproduction



De Buffrenil (1995) rapporte que les accoupplements du Python regius au Ghana ont lieu d'octobre à décembre, la ponte entre février et mars, et les pontes entre avril et mai. Les données de cette étude confirment ces données.

Des trapppeurs ne faisant pas partie de cette étude ont signalé avoir trouvé les premiers œufs dans la nature le 5 février 1997.

Les premiers œufs des pythons capturés au cours de cette étude ont été pondus le 15 février 1997. Il s'agissait de 6 œufs non fertiles.

L'équipe a trouvé les premiers œufs dans la nature le 2 mars 1997. La couvée la plus importante trouvée dans la nature était composée de 15 œufs, incubés par une femelle mesurant 185,9 cm.

(NDT : c'est la plus grande et la plus lourde – 3,6 Kg)

Au total, 86 œufs dans 10 couvées ont été prélevés dans la nature au cours de cette étude, soit une moyenne de 8,6 œufs fertiles.

Jusqu'au 6 mars 1997, parmi les femelles capturées, 156 œufs fertiles et 11 œufs infertiles (slugs) ont été pondus par 20 femelles soit une moyenne de 7,8 œufs fertiles par portée.

En prenant en compte la totalité des couvées (celles prélevées dans la nature et celles intervenues après la capture), on obtient une moyenne de 8,1 œufs pour 30 femelles.

La longueur moyenne des femelles était de 128,4 cm.

NDT : les graphiques ci-dessous  ne font pas partie du document original mais en reprennent l'ensemble des données.


NDT : on remarque que le  nombre d'oeufs est lié à la taille de la femelle. Plus elle est grande et plus le nombre d'oeufs est important. Mais il y a aussi de fortes variations.


NDT : de la même manière, le poids de la femelle augmente avec le nombre d'oeufs. On trouve là aussi des écarts importants.


NDT : par contre, on remarque qu'il n'y a que très peu de relation entre la taille d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Ce n'est pas parce qu'une femelle est grande qu'elle aura de gros oeufs. Au contraire, il semble que plus la femelle est grande, plus elle a d'oeufs mais de plus petite taille.


NDT : on trouve une corrélation entre le poids d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Plus une femelle prend du poids et plus gros seront ses oeufs.


Données des sociétés d'importation :


Les installations de quarantaine de 15 sociétés (parmi les 16 autorisées en 1997 au Ghana) ont été visitées. Deux méthodes différentes sont utilisées par ces compagnies. 13 d'entre elles laissent les femelles pondre leurs œufs dans leurs cages (mesurant 30 x 25 x 25 cm) avant de leur retirer. Deux sociétés laissent les femelles couver.

Les auteurs de l'étude se sont demandés si les femelles incubaient réellement leurs œufs ou se contentaient de les garder. Mr Ewan Evans leur a montré que les femelles utilisaient le substrat (de la sciure de bois) pour bloquer la lumière du soleil et couvraient les œufs avec ce même substrat quand les températures étaient fraiches. Ces observations indiquent qu'il y a réellement incubation.

Les œufs qui n'étaient pas laissés aux femelles étaient incubés à température ambiante dans des boites mesurant approximativement 60 x 35 x 90 cm remplies de sciure de bois. Plusieurs exportateurs notent les températures d'incubation.



Les données ci-dessous proviennent de la société « Ogun’ s and Company Limited »





Jour
mois
année
Oeufs fertiles
slugs
longueur femelle
poids des œufs
poids moyen des œufs
Poids de la femelle
6
Feb
97
6
0
-------
----
-------
-------
7
Feb
97
6
0
117
----
-------
-------
10
Feb
97
7
0
122,5
650
92,9
1,18
12
Feb
97
7
0
116
640
91,4
1,31
12
Feb
97
10
0
130,5
850
85
1,55
12
Feb
97
8
0
134
770
96,3
1,45
13
Feb
97
7
0
127,5
800
114,3
1,52
14
Feb
97
7
1
113
520
74,3
1,02
15
Feb
97
9
0
121,5
800
88,9
1,2
15
Feb
97
9
0
124
830
92,2
1,31
15
Feb
97
8
0
124,5
720
90
1,25
17
Feb
97
10
0
128,5
850
85
1,46
17
Feb
97
8
0
115
680
85
1,2
17
Feb
97
6
1
118,5
570
95
1,32
17
Feb
97
4
1
112,5
420
105
1,01
17
Feb
97
10
0
141,5
980
98
1,75
17
Feb
97
9
0
124,5
720
80
1,22
17
Feb
97
9
0
143,5
950
105,6
1,98
17
Feb
97
7
1
119
610
87,2
1,21
17
Feb
97
9
0
123
810
90
1,2
17
Feb
97
9
0
125
820
91,1
1,28
19
Feb
97
12
0
125
980
81,7
-------
19
Feb
97
7
0
119
950
135,7
-------
19
Feb
97
9
0
123
870
96,7
-------
1419
Feb
97
10
0
121
900
90
-------
19
Feb
97
5
0
117
720
144
-------
19
Feb
97
11
0
121,5
890
110,5
-------
20
Feb
97
7
0
118
750
107,2
-------
20
Feb
97
6
0
115
760
126,7
-------
20
Feb
97
8
0
123
810
101,3
-------
Moyenne
8
0,13
123
772
98
1,34





La longueur moyenne des femelles (123 cm) est moindre que celle relevée au cours de notre étude. Le nombre moyen d'oeufs (8) est identique. Le poids moyen des œufs est de 98 grammes mais varie de 74,3 à 144,0 grammes. Un tel écart est remarquable. On note les mêmes écarts à la société Alfies Valley Reptiles. Les exportateurs signalent que les très gros œufs produisent parfois des jumeaux.

NDT : les moyennes mentionnées dans le document original sont souvent inexactes. Elles ont été corrigées dans le présent document.