Etude sur le statut et la gestion du python royal au Ghana
(toutes les photos ont été rajoutées par le traducteur. Les serpents font partie de sa collection. S'il s'agit de pythons royaux, ce sont des formes que l'on trouve que rarement dans la nature.)
Document original (en anglais) :
Auteurs :
- Dr Stefan GORZULA
Consultant, CITES Secretariat
- Mr William Owusu NSIAH
Wildlife Department , Accra - Ghana
- Dr William ODURO
Institute of Renewable Natural
Resources , University of Science and Technology , Kumasi – Ghana
Note du traducteur(NDT) : le
document n'est pas traduit dans sa totalité. Le document original
comporte 55 pages. Les passages non traduits sont signalés par des
points de suspension (…) Les graphiques n'étant pas inclus dans le
document original, ils ont recréés à partir des données. D'autres
graphiques ont été rajoutés.
Résumé :
Entre 1991 et 1997, le Ghana a
développé un modeste programme de ranching comprenant la capture
annuelle de 3500 femelles python royal (python regius).
Les objectifs de cette étude sont de
déterminer :
- le statut actuel et la distribution
géographique du python royal au Ghana,
- les caractéristiques de la
population de pythons royaux,
- la valeur économique et l'importance
de ce commerce,
- les impacts des traditions et tabous
sur le statut et la conservation de cette espèce.
Cette étude vise aussi à développer
une stratégie de gestion de l'espèce, et un programme de
conservation pour les pythons au Ghana, incluant des recommandations
pour un commerce durable.
Le python royal est une espèce
invasive qui s'est adaptée aux terres cultivées par l'homme. Durant
cette étude, 202 pythons royaux ont été capturés, sur des
parcelles de 3 m de large, totalisant 288 kms dans 4 régions du sud
du Ghana (Eastern, Central, Volta, and Greater Accra) ce qui donne
une densité de 2,34 pythons par hectare. A première vue, on peut
estimer la population globale à plusieurs millions.
(NDT : l'extrapolation me
semble hasardeuse. Les trappeurs sélectionnent les sites où ils ont
le plus de chances de trouver des pythons royaux.)
L'analyse de la distribution suggère
une population stable constituée principalement d'adultes parmi
lesquels le taux de prélèvement pour l'exportation reste faible.
Il y a deux fois plus de mâles que de
femelles.
Les femelles ont entre 4 et 15 œufs
(moyenne=8,1).
Les nouveaux nés mesurent de 28 à 49
cm pour un poids entre 25 et 90 grammes.
Il y a deux principales régions où le
python royal est sacré pour les habitants, autour d'Afife (dans la
Volta) et de Somanya (région est).
L'importance économique des pythons
royaux pour les populations rurales se limite à leur rôle dans le
contrôle des rongeurs nuisibles. Ces communautés rurales ne
bénéficient que très peu de l'exportation des pythons royaux, si
ce n'est le gain dérivé provenant de la fourniture de repas et de
logements aux trappeurs. Les trappeurs constituent le groupe social
le plus vulnérable de l'industrie d'exportation d'animaux sauvages.
La capture annuelle de 7000 adultes et 3500 femelles gravides
constitue un revenu annuel de 925 dollars US. Les prix à l'export
des pythons royaux vont de 4 à 10 dollars US selon la saison. La
marge bénéficiaire des exportateurs est d'environ 25 %. Le
prix de détail aux états-unis de nouveaux nés va de 25 à 50
dollars US. Cependant un nouveau né albinos peut se vendre jusqu'à
7500 dollars US aux Etats Unis.
Il y a 14 zones protégées au Ghana,
couvrant 1 297 900 hectares. Toutes ces zones sont susceptibles
d'abriter des populations de python royal (Python Regius) et de
python de Sebah (Python Sebae). Seules 4 zones doivent abriter des
pythons de Calabar (Calabaria Reinhardtii). NDT : les pythons
de Calabar sont des serpents fouisseurs vivant dans le sous-sol de
zones boisées.
Nous recommandons aux autorités
ghanéennes de cesser la réintroduction de 10 % des nouveaux
nés dans les fermes de ranching. L'export de ces nouveaux nés
permettrait de financer de nouvelles études.
La demande du marché limitera
probablement les quantités exportées.
Les exportateurs doivent améliorer la
qualité de leurs produits en nourrissant les nouveaux nés et en
retirant les ectoparasites avant de les exporter. La collecte de
données auprès des exportateurs sur les lieux de quarantaine
peuvent être utilisées pour estimer le niveau des populations
sauvages.
Méthodologie
Nous décrivons ici les méthodes
utilisées par les 4 trappeurs professionnels (Aleidu Adamo, Saydu Baturi, Wahab Belu and
Fuseini Isaka), avec les contraintes et les modifications imposées
par les objectifs de l'étude.
a) A l'exception des sites 29 à 31,
tous les prélèvements ont eu lieu sur des terres cultivées (NDT :
en annexe du document original, on trouve la
description de tous les sites de prélèvement . Les sites 29 à
31 concernent une zone expérimentale cultivée de l'université de
science et de technologie de Kumasi, et deux sites à proximité de
barrages hydrologiques).
Les terres agricoles ghanéennes sont
constituées de parcelles irrégulières de moins de 0,25 ha. Le
manioc est la plante la plus cultivée. Il y a de nombreuses autres
plantes cultivées : le maïs, le poivre, la tomate, le tabac,
le sucre de cane, les pommes de terre, le riz, des haricots, des
cacahouètes, du café,... (NDT : voir le document original
pour la liste complète). Ces
parcelles regroupent souvent des plantes récoltées chaque année et
des plantes persistentes. Les parcelles abandonnées servent de
pâtures ou sont couvertes de buissons. Dans de nombreux endroits,
des grands arbres sont présents, vestiges de la forêt qui existait
auparavant et sont parsemés dans le paysage. L'étude a été
conduite au milieu de la saison sèche et la plupart des terres sont
arides.
b) Les trappeurs professionnels
travaillent d'habitude plusieurs jours d'affilée dans un village.
Ils commencent à travailler tôt le matin à l'aube, font une pause
pendant les heures les plus chaudes de la journée et reprennent à
la fin de l'après-midi. Durant cette étude, une nouvelle localité
était visitée chaque jour. La localité pouvait être éloignée de
2 heures du camp de base. A chaque endroit, il était nécessaire de
rencontrer les chefs et les anciens.
c) Les pythons royaux sont
principalement nocturnes et sont relativement inactifs durant la
saison sèche. Les trappeurs recherchent les pythons dans les
terriers situés dans les champs de manioc, dans les pâtures et les
jachères. Les recherches commencent à la limite des village et les
pythons sont souvent trouvés à moins de 50 m des maisons. Les
trappeurs ne semblent pas sélectionner de zones particulières. Les
seules zones évitées sont les buissons épineux (où il y a
probablement des terriers de pythons) et les zones innondables (où
il n'y en a probablement pas).
d) Des tests d'excavation ont permis de
vérifier que les trappeurs savent différentier les terriers de
rats, d'écureuils terrestres, de souris, de varans (varanus
exanthematicus), de scorpions (Pandinus spp.), de porc épics
(Atelerix sp. Et Erinaceux sp.), « grenouilles »,
escargots géants, et crabes terrestres. Les termitières, occuppées
ou non, sont aussi examinées systématiquement. Les pythons sont
trouvés dans les terriers de rats et dans les termitières. Parfois
des excréments desséchés ou des mues à l'entrée du terrier
indiquent la présence d'un python. Quelques fois une trace sur le
sol permet de pister un python jusqu'à l'entrée du terrier. Dans la
plupart des cas, l'entrée du terrier est examinée pour déterminer
si un python est présent. L'odeur est aussi prise en compte. S'il
pense que le terrier est occupé par un python, le trappeur commence
à creuser. Leur taux de succès dépasse les 90 %. L'excavation
peut prendre quelques minutes (pour une termitière) jusqu'à une
heure entière.
e) Sur une carte au 1/50.000ème, il
est estimé que la distance parcourue ne dépasse pas 3 kms.
De la même manière, il a été
observé que les trappeurs se contentent de chercher sur une bande de
2 à 3 m de large. Ce qui permet d'estimer la zone recherchée à un
maximum de 3,6 ha.
f) Une des critiques majeur pourrait
être que la zone de recherche n'est pas représentative de la
totalité du territoire. Ce type de recherche, qui est celle utilisée
par les trapppeurs professisonnels, est un travail intensif,
physiquement éprouvant, ennuyeux et long. … Une recherche
extensive sur 10 % des terres cultivées aurait duré 51 ans et
coûté plus de 8 millions de dollars....
Résultats
Mesures
(NDT :
le document orginal comporte aussi un compte des écailles qui n'est
pas été traduit)
206 specimens
ont été capturés pendant l'étude. 3 portées inattendues ont été
enregistrées comme des femelles de taille inconnue.
142 serpents
étaient des mâles(68,9%) et 64 des femelles (31,1 %).
45 femelles
(soit 71 % des femelles) étaient soit gravides, soit couvant
des œufs.
La taille des
mâles varie de 99,9 cm jusqu'à 170,4 cm (moyenne 125,2 cm).
La taille des
femelles varie de 83,9 cm jusqu'à 185,9 cm (moyenne 123,2 cm).
98 serpents
(soit 48,3%) dépassent la taille maximale de 125 cm décrite dans le
manuel d'identification de la CITES (Honegger 1991). Une femelle de
199 cm a même été mesurée dans les locaux de quarantaine des
entreprises Basil Aryeetey.
(...)
Le poids des
serpents varie de 0,60 à 3,6 Kg (moyenne 1,54 Kg).
Distribution
et habitat
Le python royal
est une espèce invasive qui, se nourrissant de rongeurs nuisibles,
s'est adaptée aux terres cultivées de l'afrique de l'Ouest.
Des informations
non publiées de l'Université de Kumasi liste les rongeurs nuisibles
que l'on rencontre sur les terres ghanéennes :
- le rat
africain géant (Cricetomys gambianus), NDT : pèse de 1 à
1,4 Kg
- le rat noir
(Rattus rattus and R. r. alexandrinus) NDT : pèse de 100 à
340 g
- le rat
africain des herbes (Arvicanthis niloticus) NDT : pèse
jusqu'à 200g
- le rat à
ceinture rouge et à fourrure dense (Lophuromys sikapusi), NDT :
pèse de 45 à 90 grammes
- le rat hirsute
(Dasymys incomtus); NDT : pèse jusqu'à 150 grammes
- la souris
tachetée des herbes (Lemniscomys striatus), NDT : pèse
jusqu'à 68 grammes
- le rat luisant
des fourrés (Thamnomys rutilans),
- le rat à
fourure de renard (Uranomys foxi),
- le rat de
Tullberg (Praomys tullbergi),
- le rat
multimammate (Mastomys natalensis),
- le rat à
longue queue (Stochomys longicaudatus),
- la souris
pygmée (Mus musculoides).
Dans le même
biotope, on rencontre des escargots terrestres géants, des crapauds
(Bufo sp.),
des grenouilles,
des geckos (Hemidactylus sp.), des skinks à queue rouge, des
scorpions (Pandinus sp.), des scolopendres , et des mille-pattes.
En plus des 202
pythons royaux capturés, l'équipe a aussi capturé 3 cobras noirs,
une vipère (Bitis arietans) et un colubridé non identifié.
Il n'y a pas de
signes de la présence de prédateurs des pythons royaux sur les
terres agricoles. On trouve des mangoustes au Ghana mais d'après les
trappeurs et les locaux, elles sont absentes des régions étudiées.
Les oiseaux de
proies ont rarement été observés, mais cela peut être dû à la
saison sèche. Les trappeurs pensent que les cobras noirs se
nourrissent de pythons de petite et moyenne taille, et que cela
explique pourquoi les pythons royaux se mettent en boule face au
danger. Cela empêcherait les prédateurs de les avaler.
NDT :
l'étude omet les chiens domestiques. Dans une autre étude,
concernant le python tapis en Australie dans les zones sub-urbaines,
R. Shine a noté la mort de 10 pythons sur les 19 de l'étude sur une
durée de plus d'un an, dont 7 par des canidés. On peut supposer que
les fermiers ghanéens ont aussi des chiens, même si l'étude n'en
parle pas. Les pythons royaux étant terricoles, ils doivent être
moins victimes des canidés.
Les feux de
savane peuvent certainement affecter les pythons royaux, comme à
l'évidence sur deux spécimens dont le dos comportaient des
cicatrices typiques de brulûre. Mais, même si c'est le cas, sur le
site de Worawora Sud, 10 pythons ont été capturés en 2 h 8
minutes, alors que les arbres fumaient encore suite à un incendie.
Mme Jane Storder
(Stordco Enterprises) a courtoisement interviewé deux trappeurs (qui
ne faisaient pas partie de l'équipe de l'étude) et marqué sur des
cartes les sites sur lesquels les trapppeurs connaissaient la
présence de pythons royaux. Les espaces laissés blancs
correspondent aux sites sur lesquels les trappeurs ne sont jamais
allés.
Quand on a
demandé aux trappeurs s'ils connaissaient des zones significatives
dans lesquelles le python royal est absent, ils ont répondu que l'on
en trouvait même dans la forêt tropicale au sud-ouest du Ghana,
dans les zones ouvertes et sèches.
La conversion de
forêts en zones cultivées est indubitablement un facteur de
croissance de la population du python royal. Dans les zones
naturelles protégées, on trouve vraisemblablement moins de pythons.
C'est ce qu'indique le Dr John Campbell, de l'université du Texas à
Arlington, qui a travaillé dans ces zones protégées (communication
personnelle du 15 avril 1997).
La seule menance
sérieuse dans le future concerne l'industrialisation de
l'agriculture et l'usage important de produits chimiques. Mais cela
semble peu probable dans un futur immédiat.
Proportion
mâles/femelles
La proportion de
mâles est statistiquement significative à plus de 99 %. Six
hypothèses peuvent expliquer ce ratio de 2 mâles pour une femelle.
1/ Le ratio est
exact et dû à des facteurs environementaux qui ont favorisés le
développement de mâles pendant l'incubation durant ces 10 dernières
années.
2/ Le ratio est
exact et s'explique par un prélèvement trop important de femelles
par le programme de ranching.
3/ Le ratio est
dû au fait que les femelles sont plus vulnérables à la prédation
lorsqu'elles couvent leurs œufs.
4/ Le ratio est
faux et s'explique par la migration des femelles vers d'autres
régions pendant la saison sèche.
5/ Le ratio est
faux et s'explique par le fait que les mâles sont plus actifs
pendant la saison sèche et donc plus facilement capturés.
6/ Le ratio est
faux et s'explique par une mauvaise identification des sexes.
Théoriquement,
la première hypothèse est plausible. Les reptiles n'ont pas de
chromosomes X et Y. Dans toutes espèces étudiées à ce jour, le
sexe de l'embryon est déterminé par la température d'incubation
durant le premier mois. (NDT : ce n'est pas le cas du python
royal) Le python royal est une espèce invasive sur les terres
agricoles ghanéennes.. Certains facteurs environementaux sont
probablement différents de ceux de leur habitat d'origine. Cela peut
être le cas des températures. Cependant, il sera très difficile
d'investiguer ce point. Les données obtenues lors des incubations
articielles dans les zones de quarantaine ne sont probablement pas
applicables.
La seconde et la
troisième hypothèse semblent peu probables. Si la capture et la
sélection naturelle éliminait les femelles de la population, on
aurait des femelles beaucoup plus petites que les mâles.
La quatrième
hypothèse est aussi peu probable, car où iraient les femelles ?
La cinquième
hypothèse a probablement joué un rôle dans le nombre de mâles
capturés. Les terriers n'étaient creusés que s'il y avait des
traces d'utilisation de ce terrier par un serpent. Durant la saison
sèche, les femelles sont certainement moins actives que les mâles,
car elles se consacrent à la reproduction et couvent leurs œufs.
Trois pythons royaux ont été trouvés en dehors de leur terrier et
il s'agissait de mâles (ils ont été capturés respectivement dans
un manguier, dans un pré et dans un fossé). Deux autres mâles ont
régurgités leur repas (des rongeurs) lors de leur capture. Cela
indique qu'au moins certains mâles sont actifs et se nourrissent
pendant la saison sèche.
Structure de
la population et taux de croissance
Le graphique
ci-dessous montre la répartition de la population des pythons royaux
en fonction de leur poids et de leur longueur. Cela suggère une
population stable constituée principalement d'adultes.
NDT : le
graphique n'est pas présent dans le document original. Les données
étant en annexe du document original, les graphiques ont été
reconstitués
NDT : c'est largement inférieur à ce que l'on rencontre en captivité. Cela montre une tendance à l'obésité du python royal en captivité.
(…)
Comme les
femelles consacrent plus d'énergie à la production d'oeufs, il
serait normal qu'elles connaissent un taux de croissance plus faible
que celui des mâles.
Les graphiques
ci-dessous montre la distribution de la population de mâles et de
femelles.
Le poids moyen des mâles est de 1,5 Kg pour une longueur de 125 cm.
Le poids moyen des femelles est 1,7 Kg pour 123 cm.
NDT : ce graphique montre que dans la nature les femelles pythons royal ne dépassent que rarement 2,5 Kg. Et il s'agit ici de femelles pour la plupart gravides, proches de la ponte.
(…)
Les données
concernant les taux de croissance des pythons royaux en captivité
sont contradictoires. Le zoo d'Oakland a noté une croissance de 91
cm en 3 ans dans des conditions optimales (1996). Il a observé
également une longévité maximale de 28 ans en captivité.
Cependant, Kaplan and Wohlmot (1996) donne une croissance de 125 cm
durant les 3 premières années.
A ce stade, il
est difficile de savoir quel modèle de croissance est exact. Si on
en croit les trappeurs, c'est le modèle le plus rapide qui est
exact. Pour eux, les serpents de moins de 110 cm sont des serpents de
moins d'un an.
Les deux modèles
suggérent un renouvellement de la population inférieur à 10 %.
(…)
NDT :
ces données datent un peu. Avec le développement du marché du
python royal aux états-unis, on sait désormais que les pythons
peuvent atteindre leur taille adulte en un an, et se reproduire au
bout d'un an et demi pour les femelles, en utilisant une méthode de
gavage (force feeding en anglais). Mais c'est au détriment de la
santé et de l'espérance de vie du serpent. Les Barker, biologistes
ayant élevé plus de 100.000 pythons, conseillent dans leur livre
Serpents of the World, volume II, the Ball Python, d'attendre au
minimum deux ans et demi et recomandent même d'attendre un an de
plus. On peut donc penser que les trappeurs ont raison quand ils
estiment qu'un python de moins de 110 cm est un jeune de l'année.
S'ils sont suffisament à manger, la croissance des pythons est très
rapide. Les jeunes connaissant de nombreux prédateurs, une
croissance rapide est gage de survie. Au cours de cette étude, seuls
5 pythons de moins d'un mètre ont été capturés. 21 serpents de
moins de 110 cm ont été capturés (10,2% du total des serpents
capturés). Cela impliquerait un renouvellement de la population de
10 % par an et une durée de vie moyenne d'environ 10 ans pour
le python royal dans la nature. Seule une étude avec implantation
d'émetteurs radio-télémètrés sur une durée de plusieurs années
permettrait de déterminer avec précision le taux de croissance des
pythons royaux dans la nature.
Reproduction
De Buffrenil (1995) rapporte que les accoupplements du Python regius
au Ghana ont lieu d'octobre à décembre, la ponte entre février et
mars, et les pontes entre avril et mai. Les données de cette étude
confirment ces données.
Des trapppeurs ne faisant pas partie de cette étude ont signalé
avoir trouvé les premiers œufs dans la nature le 5 février 1997.
Les premiers œufs des pythons capturés au cours de cette étude ont
été pondus le 15 février 1997. Il s'agissait de 6 œufs non
fertiles.
L'équipe a trouvé les premiers œufs dans la nature le 2 mars 1997.
La couvée la plus importante trouvée dans la nature était composée
de 15 œufs, incubés par une femelle mesurant 185,9 cm.
(NDT :
c'est la plus grande et la plus lourde – 3,6 Kg)
Au total, 86 œufs dans 10 couvées ont été prélevés dans la
nature au cours de cette étude, soit une moyenne de 8,6 œufs
fertiles.
Jusqu'au 6 mars 1997, parmi les femelles capturées, 156 œufs
fertiles et 11 œufs infertiles (slugs) ont été pondus par 20
femelles soit une moyenne de 7,8 œufs fertiles par portée.
En prenant en compte la totalité des couvées (celles prélevées
dans la nature et celles intervenues après la capture), on obtient
une moyenne de 8,1 œufs pour 30 femelles.
La longueur moyenne des femelles était de 128,4 cm.
NDT : les graphiques ci-dessous ne font pas partie du document original mais en reprennent l'ensemble des données.
NDT : on remarque que le nombre d'oeufs est lié à la taille de la femelle. Plus elle est grande et plus le nombre d'oeufs est important. Mais il y a aussi de fortes variations.
NDT : de la même manière, le poids de la femelle augmente avec le nombre d'oeufs. On trouve là aussi des écarts importants.
NDT : par contre, on remarque qu'il n'y a que très peu de relation entre la taille d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Ce n'est pas parce qu'une femelle est grande qu'elle aura de gros oeufs. Au contraire, il semble que plus la femelle est grande, plus elle a d'oeufs mais de plus petite taille.
NDT : on trouve une corrélation entre le poids d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Plus une femelle prend du poids et plus gros seront ses oeufs.
Données des sociétés d'importation :
NDT : on remarque que le nombre d'oeufs est lié à la taille de la femelle. Plus elle est grande et plus le nombre d'oeufs est important. Mais il y a aussi de fortes variations.
NDT : de la même manière, le poids de la femelle augmente avec le nombre d'oeufs. On trouve là aussi des écarts importants.
NDT : par contre, on remarque qu'il n'y a que très peu de relation entre la taille d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Ce n'est pas parce qu'une femelle est grande qu'elle aura de gros oeufs. Au contraire, il semble que plus la femelle est grande, plus elle a d'oeufs mais de plus petite taille.
NDT : on trouve une corrélation entre le poids d'une femelle et le poids moyen de ses oeufs. Plus une femelle prend du poids et plus gros seront ses oeufs.
Données des sociétés d'importation :
Les installations de quarantaine de 15 sociétés (parmi les 16
autorisées en 1997 au Ghana) ont été visitées. Deux méthodes
différentes sont utilisées par ces compagnies. 13 d'entre elles
laissent les femelles pondre leurs œufs dans leurs cages (mesurant
30 x 25 x 25
cm) avant de leur retirer. Deux sociétés laissent les
femelles couver.
Les auteurs de l'étude se sont demandés si les femelles incubaient
réellement leurs œufs ou se contentaient de les garder. Mr Ewan
Evans leur a montré que les femelles utilisaient le substrat (de la
sciure de bois) pour bloquer la lumière du soleil et couvraient les
œufs avec ce même substrat quand les températures étaient
fraiches. Ces observations indiquent qu'il y a réellement
incubation.
Les œufs qui n'étaient pas laissés aux femelles étaient incubés
à température ambiante dans des boites mesurant approximativement
60 x 35 x 90 cm remplies de sciure de bois. Plusieurs exportateurs
notent les températures d'incubation.
Les données ci-dessous proviennent de la société « Ogun’
s
and Company Limited »
Jour
|
mois
|
année
|
Oeufs fertiles
|
slugs
|
longueur femelle
|
poids des œufs
|
poids moyen des œufs
|
Poids de la femelle
|
6
|
Feb
|
97
|
6
|
0
|
-------
|
----
|
-------
|
-------
|
7
|
Feb
|
97
|
6
|
0
|
117
|
----
|
-------
|
-------
|
10
|
Feb
|
97
|
7
|
0
|
122,5
|
650
|
92,9
|
1,18
|
12
|
Feb
|
97
|
7
|
0
|
116
|
640
|
91,4
|
1,31
|
12
|
Feb
|
97
|
10
|
0
|
130,5
|
850
|
85
|
1,55
|
12
|
Feb
|
97
|
8
|
0
|
134
|
770
|
96,3
|
1,45
|
13
|
Feb
|
97
|
7
|
0
|
127,5
|
800
|
114,3
|
1,52
|
14
|
Feb
|
97
|
7
|
1
|
113
|
520
|
74,3
|
1,02
|
15
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
121,5
|
800
|
88,9
|
1,2
|
15
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
124
|
830
|
92,2
|
1,31
|
15
|
Feb
|
97
|
8
|
0
|
124,5
|
720
|
90
|
1,25
|
17
|
Feb
|
97
|
10
|
0
|
128,5
|
850
|
85
|
1,46
|
17
|
Feb
|
97
|
8
|
0
|
115
|
680
|
85
|
1,2
|
17
|
Feb
|
97
|
6
|
1
|
118,5
|
570
|
95
|
1,32
|
17
|
Feb
|
97
|
4
|
1
|
112,5
|
420
|
105
|
1,01
|
17
|
Feb
|
97
|
10
|
0
|
141,5
|
980
|
98
|
1,75
|
17
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
124,5
|
720
|
80
|
1,22
|
17
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
143,5
|
950
|
105,6
|
1,98
|
17
|
Feb
|
97
|
7
|
1
|
119
|
610
|
87,2
|
1,21
|
17
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
123
|
810
|
90
|
1,2
|
17
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
125
|
820
|
91,1
|
1,28
|
19
|
Feb
|
97
|
12
|
0
|
125
|
980
|
81,7
|
-------
|
19
|
Feb
|
97
|
7
|
0
|
119
|
950
|
135,7
|
-------
|
19
|
Feb
|
97
|
9
|
0
|
123
|
870
|
96,7
|
-------
|
1419
|
Feb
|
97
|
10
|
0
|
121
|
900
|
90
|
-------
|
19
|
Feb
|
97
|
5
|
0
|
117
|
720
|
144
|
-------
|
19
|
Feb
|
97
|
11
|
0
|
121,5
|
890
|
110,5
|
-------
|
20
|
Feb
|
97
|
7
|
0
|
118
|
750
|
107,2
|
-------
|
20
|
Feb
|
97
|
6
|
0
|
115
|
760
|
126,7
|
-------
|
20
|
Feb
|
97
|
8
|
0
|
123
|
810
|
101,3
|
-------
|
Moyenne
|
8
|
0,13
|
123
|
772
|
98
|
1,34
|
La longueur moyenne des femelles (123 cm) est moindre que celle
relevée au cours de notre étude. Le nombre moyen d'oeufs (8) est
identique. Le poids moyen des œufs est de 98 grammes mais varie de
74,3 à 144,0 grammes. Un tel écart est remarquable. On note les
mêmes écarts à la société Alfies Valley Reptiles. Les
exportateurs signalent que les très gros œufs produisent parfois
des jumeaux.
NDT :
les moyennes mentionnées dans le document original sont souvent
inexactes. Elles ont été corrigées dans le présent document.
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